à la fortune du pauvre

Stéphane VERRUE : conception et mise en scène

Anne LEGROUX : scénographie

Catherine LEFEBVRE : costumes

Martin HENNART : lumières

 

Mathieu CHAPPEY : régie générale et lumière

 

avec : Marie-Jo BILLET, Gilles BUGEAUD, Isabelle DESTOMBES-DIVRY, Jacques SCHAB (piano)


 

 Production

La Comédie de Béthune, Centre dramatique national Nord-Pas de Calais

Cie AVEC VUE SUR LA MER

Avec le soutien du Théâtre d’Arras

 

Création 2008,

La Comédie de Béthune, Centre dramatique national Nord-Pas de Calais (Itinéraire Bis)

 

Qu’est-ce que l’argent ?...

Le profit ?...

L’enrichissement à bon compte ?...

Comment fonctionne la bourse ?...

De l’obscénité de certains salaires,

De l’indécence de la crise actuelle,

Du scandale de la dette des Pays en Développement,

 

Pourquoi, pour beaucoup, l’argent est-il devenu la « valeur ultime » ? 

 

L’argent a quelque chose de foncièrement paradoxal. D’un côté il est absolument nécessaire à la vie en société, d’un autre côté, il est totalement inutile en lui-même. Exemple : que feriez-vous d’un lingot d’or, d’une grosse liasse de billets, d’un carnet de chèque ou d’une carte de crédit… sur une île déserte ?

Depuis bien longtemps mais plus encore depuis l’avènement de ce que l’on appelle doctement la mondialisation (qui n’est rien d’autre que le stade ultime du capitalisme le plus sauvage), l’argent est devenu le pouls (le pou ?) du monde. Et sans cesse il faut le prendre, ce pouls ! Chaque jour, la faim tue plus de 1500 enfants sur la planète, chaque hiver, des SDF meurent de froid, chaque année des espèces animales disparaissent, sans parler des catastrophes écologiques qui menacent… Non, chaque jour, ce qui importe c’est, en direct de la Bourse de Paris, la tendance du CAC 40 !

 

Ah ! Le sacro-saint « marché », référence absolue ! Justement, sacro-saint… « Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent » écrivait Matthieu dans son évangile. Qu’à cela ne tienne, faisons de l’argent notre Dieu et le tour est joué. Faisons du fric avec le fric. Adorons le veau d’or, qui est toujours debout (ou… de boue comme vous préférez) et tant pis pour l’état de la planète, tant pis pour les pays « endettés », tant pis pour les pauvres !

Dans notre monde d’une extrême violence, une crise financière provoquée par une bande de zozos à Wall Street, a révélé au grand jour les mécanismes honteux du néo-libéralisme et qu’entend-on ? « Il faudra que cela entraîne des changements de comportements »…

 

 

Quelle audace, n’est-ce pas ?

 

 

En visitant des textes d’Ovide (ah ! La légende du roi Midas !) ou de La Fontaine (et sa célèbre poule), en nous inspirant de réflexions éclairantes de François Rachline, Bernard Maris ou encore Jean Ziegler, en chantant Georges Milton, Les Parisiennes, Chanson Plus Bifluorée, Tiken Jah Fakoly ou, pourquoi pas, Abba, nous proposons un voyage inattendu et décalé (inquiétant aussi, parfois) dans la galaxie du pognon fou.   

Stéphane Verrue